miercuri, 2 aprilie 2014

Mathieu Radoubé: "Naţionalism românesc în Basarabia şi mizele internaţionale în chestiunea atribuirii provinciei basarabene României"

Vineri 28 martie, ora 17:00, a avut loc o prezentare la tema "Naţionalism românesc în Basarabia şi mizele internaţionale în chestiunea atribuirii provinciei basarabene României" ("Nationalisme roumain en Bessarabie et les enjeux internationaux dans la question de l'attribution de la province à la Roumanie") de Mathieu Radoubé, student la Master (anul 2) în Istorie contemporană socială şi politică la universitatea Toulouse - Le Mirail, sub coordonarea prof. Jean-Paul Depretto. Prezentarea a fost în franceză (discuţia în franceză şi română).

Mathieu Radoubé


Iată un rezumat (parţial şi provizoriu) al prezentării lui Mathieu Radoubé:

La Bessarabie est passée en un an d'une province russe à roumaine. Au delà de ce
changement de tutelle, son quadruple changement de statut, de l'autonomie dans le cadre d'une
république fédérative de Russie à l'indépendance puis à l'union sous condition avant de voter l'union
inconditionnelle au royaume de Roumanie, soulève des questions. Quelle est la part réelle des
aspirations de la population bessarabienne dans ces options diplomatiques ? Les députés du Sfatul
Ţarii et les directeurs-généraux ont-ils œuvré pour le peuple ou pour les intérêts d'une classe
particulière ? Et surtout, quel poids eurent les autorités roumaines présentes sur le territoire dans les
prises de décision du gouvernement et des élus bessarabiens ?
La première partie de ce travail de recherche a permis de discerner à partir de sources souvent
partiales, ce qui révélait du fantasme créé pour les besoins d'un plaidoyer des faits avérés.
Les aspirations à l'autonomie ne semblent pouvoir être mises en doute. L'émergence d'un
mouvement national moldave est évidente dès le printemps 1917 dans les nombreux congrès qui se
forment à la suite de la révolution de février dans la province. Du manifeste du Pari National
Moldave de mars 1917 au congrès de militaires réuni à l'automne qui décide de la création de
l'assemblée, l'accent est mis sur l'idée de roumanisation des institutions (enseignement, liturgie,
armée, administration). En décembre, cependant, lors de la proclamation de l'autonomie, un cadre
est fixé à ce terme puisque l'avenir politique du territoire n'est envisagé que dans une union
fédérative avec la Russie. C'est pourquoi nous avons abordé l'idée de mouvement national moldave
et non roumain. La roumanisation n'est, dans un premier temps, pas d'ordre politique ; elle ne
concerne que le domaine culturel. Les allusions à cette volonté de roumanisation de la Bessarabie
disparaissent d'ailleurs progressivement des sources, même pro-roumaines à mesure que le territoire
acquiert son indépendance et ne réapparaissent qu'après le vote de l'union sous condition, sous un
aspect beaucoup plus péjoratif (imposition d'un régime).
De plus, de janvier à avril 1918, les dirigeants de la république moldave ne cessent de défendre leur
indépendance. La proclamation par le conseil du pays du caractère provisoire de l'intervention de
l'armée roumaine et le document remis par les directeurs-généraux à la délégation bessarabienne à
Brest-Litovsk en sont des preuves.
Dans ces conditions, le vote du 9 avril apparaît donc comme un paradoxe auquel nous n'avons malheureusement aucune réponse à apporter. Nous ne pouvons qu'émettre des hypothèses.

Mathieu Radoubé, Petru Negură, Lucia Sava, Mihai Fusu, Virgil Pâslariuc


Virgil Pâslariuc, Igor Caşu, Mathieu Radoubé


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